Sentence pour un accusé de violence conjugale

Un homme de 31 ans, déjà condamné à six ans de prison pour avoir tiré sur des policiers lors d’une cavale, vient de recevoir une peine supplémentaire de dix ans dans une affaire de violence conjugale qui l’avait poussé à fuir la province. Cette décision, rapportée par Camille Payant du Journal de Montréal, marque un tournant pour l’accusé.

"Francis Paradis souhaite désormais tourner la page sur ces événements et commencer à purger sa peine pour rembourser sa dette envers la société," a déclaré son avocat, Me David Pinard, au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Cette sentence écarte l’étiquette de délinquant dangereux ou à contrôler que le procureur de la Couronne, Me Simon Boulianne, souhaitait lui attribuer.

Les faits de violence conjugale

Au printemps dernier, Francis Paradis avait été reconnu coupable d’introduction par effraction et de méfait lors d’un procès devant jury, où il s’était représenté seul.

En octobre 2022, après une rupture qu’il ne supportait pas, Paradis s’était présenté chez des amis de son ex-conjointe, sur la rue Champlain à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il avait fracassé les vitres et les rétroviseurs de la voiture de celle-ci, avant de défoncer la porte de l’appartement à coups de pied. Une fois à l’intérieur, il avait agressé violemment la jeune femme qui s’était réfugiée dans une chambre.

Il avait pris la fuite après l’agression, mais l’une des amies de la victime a alerté le 911. La jeune femme, bien qu’ayant identifié son agresseur et son mobile de jalousie aux policiers, avait cessé de collaborer par la suite et n’a pas témoigné au procès.

Une cavale marquée par la violence

Dix jours après l’agression, Francis Paradis avait été retrouvé à Trail, en Colombie-Britannique. Lors de son arrestation, il avait ouvert le feu sur deux policiers et trois ambulanciers venus l’assister à cause de son comportement erratique. Heureusement, personne n’avait été blessé.

En avril 2023, Paradis avait écopé d’une peine de six ans de pénitencier pour ces actes.

Un passé criminel chargé

Francis Paradis n’en était pas à ses premiers démêlés avec la justice. En 2020, il avait été condamné à trois ans de prison pour un homicide involontaire commis dans un bar de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2018.

Avec cette nouvelle peine, le trentenaire cumule un lourd passé judiciaire qui reflète une trajectoire marquée par la violence et la récidive.