Selon Daniel Renaud de La Presse, suite à la mort tragique d'une mère française et de sa fille de 7 ans dans un incendie criminel le 4 octobre dans le Vieux-Montréal, la « guerre des pizzo » qui sévit dans les restaurants et les bars de la ville s'est brusquement arrêtée. Ce conflit violent, qui s'intensifiait depuis le début de l'été, voyait des groupes criminels exiger des « pizzo » - une forme d'extorsion déguisée en frais de protection - de la part des propriétaires de commerces locaux.
Au cours des dix premiers mois de l'année, Montréal a été le théâtre de 25 incendies criminels visant des restaurants et des bars. Ces actes de violence s'inscrivent dans le cadre d'un système d'extorsion plus large, dans lequel les criminels demandent de l'argent aux propriétaires de commerces en échange de leur « protection ». Cependant, au lieu d'assurer la sécurité, ces demandes n'étaient qu'une forme de crime organisé. Outre les incendies criminels, la guerre des pizzo s'est traduite par des fusillades dans les commerces, des menaces de rançon, des cambriolages, des projectiles déposés sur les vitrines des restaurants et même des cocktails Molotov déposés sur les pas-de-porte.
Comment expliquer cette baisse soudaine de la violence ?
Selon la SPVM de Montréal, la baisse de l'activité criminelle peut être attribuée aux efforts coordonnés déployés à la suite de l'incendie meurtrier dans le Vieux-Montréal. Ces mesures, qui comprenaient une conférence de presse publique avec le chef de police Fady Dagher et l'arrestation de plusieurs suspects - dont certains seraient responsables de l'incendie - ont joué un rôle clé dans la réduction de la violence. L'action rapide des autorités semble avoir réussi à désorganiser les groupes criminels impliqués.
Pour l’instant, au moins, on espère que ce calme persistera et qu’il y aura un environnement plus sûr pour tous les habitants de la ville.